MARSAL - Son église COLLEGIALE SAINT LEGER - Dominant la cité des terres salées ( Lorraine )

Ber Dranreb

19 juil. 2020

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MARSAL - Son église COLLEGIALE SAINT LEGER

- Dominant la cité des terres salées ( Lorraine ) -

Marsal cité de Moselle au coeur du parc naturel régional de Lorraine .

Pays du SAULNOIS ( vallée de la Seille, affluent de la Moselle )

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L'existence de la ville est antérieure à l'occupation romaine . Elle a été fondée sur un îlot du briquetage de la Seille . Ce briquetage était le résidus d’une méthode d’extraction du sel à partir de boues salées . Après cuisson au feu, le sel exsudait des briquettes et une fois le sel récolté, elles étaient utilisées comme remblais . Cela a duré pendant des dizaines de siècles et cette couche a atteint plusieurs mètres d'épaisseur, assurant aux constructions un soubassement parfaitement sain et les mettant à l'abri de l'humidité . On pénètre dans la cité par la porte de France ; c'est une véritable forteresse pourvue autrefois de deux galeries d'accès chacune défendue par un pont levis . L'une seule est accessible aujourd'hui aux véhicules . Lors de notre visite nous avons parqué notre véhicule sur la place devant l'église .

Attention, la nuit vous risquez d'y rencontrer la silhouette vaporeuse de Vauban déambulant dans son agréable place pavée ; elle occupe le centre de la cité, bordé sur un coté par la altière façade de la collégiale .

Ses rues tracées au cordeau, desservent de nombreux BATIMENTS de belle qualité, datant de l'époque de VAUBAN ( XVII éme siècle ) ; Les portes témoignent de l'opulence de la population à cette époque, s'enrichissant du produit des salines et d'un vignoble conséquent .

MARSAL de PORTES en PORTES ( notre autre visite )

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Collégiale SAINT LÉGER en Bref

( pour plus de détails, suivre les liens )

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Une agréable place pavée occupe le centre de la cité ; bordée par la Collégiale SAINT LEGER et ombragée d’arbres séculaires .

Dédiée à saint Léger, les premières pierres de l'église actuelle sont posées au XIII éme siècle . Le bâtiment est alors de tradition germanique avec un profond chevet et deux chapelles orientées, ainsi qu'un impressionnant Westwerk, massif occidental ( contrefort ) . Le matériau choisi est un calcaire, la somptueuse « Pierre de Jaumont « dont les couleurs ensoleillent entre autres la ville de Metz, mélée à des grès locaux . A Marsal , site aux horizons dégagés, au soleil couchant , par exemple, la palette des façades devient étincelante . Gargouilles et chapiteaux sculptés, inspirés d'un bestiaire fantaisiste, démontrent le parfait savoir faire des maîtres maçons .

L'église, paroissiale, est élevée au titre de collégiale en 1222 par l'abbesse Clémence de Neumunster . Elle y installe alors un chapitre de sept chanoines . La collégiale de Marsal est unie à celle de Vic-sur-Seille depuis le XVIII éme siècle .

La bourgade LORRAINE , enrichie par l'exploitation des salines et de la vigne, dégage suffisamment de revenus collectifs pour permettre d'enrichir le patrimoine de son église .

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Sortie du dossier par le SOMMAIRE de la REGION GRAND EST

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DIAPORAMA ( automatisé )

les façades de la collégiale Saint LEGER

leurs sculptures, leurs abords . . .

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Zone d’influence de Saint Léger

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Sa richesse et la protection des prince évêques de Metz a permis à la petite cité de rayonner sur les communes environnantes .Sous l'Ancien Régime, Marsal est le siège d'un archidiaconat du diocèse de Metz, administrant 9 archiprêtrés de ses environs . L’archiprêtré de Marsal comprend alors 37 paroisses dont les contributions financières grossissent ses revenus .

L'édifice est classé monument historique par arrêté du 25 juillet 1874 .

Principales caractéristiques architecturales

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Lors des travaux effectués après l'obtention du titre de collégiale au début du XIII éme siècle,de nombreuses modifications sont apportées à l'église dont on va remanier les ouvertures, agrandir le chœur, recalibrer les piliers ; les constructeurs vont ajouter de plus une chapelle et finalement une sacristie .

Aujourd'hui, le bâtiment, a bien traversé des siècles d'histoire tumultueuse, il reste un exemple, des plus diversifié quand aux styles, de l'architecture religieuse de l'Est de la France ; mais il conserve un équilibre esthétique indéniable . Des travaux de longue haleine sont menés durant l’année 2008, principalement pour consolider le massif occidental ( contrefort ), fragilisé par l'instabilité des sols . Comme sa voisine VIC sur Seille , Marsal est en effet bâtie dans un marécage salé .

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Les STALLES des Chanoines

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Datant de 1691, des stalles, en chêne et quelques rajouts d’éléments en sapin, ont été dégradés par des couches de peinture rajoutées . Il s'agit de lambris à grand cadres adossés au mur, entrecoupés de pilastres cannelés, surmontés de chapiteaux de style doriques, le tout, supportant une corniche ornée d'une frise à glyphes triples ( inspirés de motif Maya ? ) . Les sièges sont séparés par des accoudoirs en consoles renversées, sculptées avec soin . Les « miséricordes ** « des sièges reposent sur des culs-de-lampe ornés de feuillages ou de têtes d'angelots aux ailes déployées . Le pupitre précédant l'appui au-devant des sièges est décoré d’une frise en feuilles d'acanthe sculptées . Un décor de guirlandes en méplat couvre également les panneaux du pupitre, au-devant du siège central .

** MISÉRICORDES ( sorte de console placée sous le siège relevable d'une stalle d'église et servant, quand ce siège est relevé, à s'appuyer tout en ayant l'air d'être debout ; la longueur des offices, les rendait pènibles pour les chanoines qui utilisaient ce type d'appui pour paraître être debout ) .

Les stalles proviennent de l'ancienne abbaye de Prémontrés de Salival . Après la suppression de l'abbaye, les stalles sont découpées et dispersées, les unes vers l'église des Cordeliers de Nancy, les autres vers la chartreuse de Bosserville ; Un dernier lot est conservé dans l'église de Marsal . Les stalles sont classées monument historique ( en tant qu'objet ) depuis le 24 mars 1972 .

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Sortie du dossier par le SOMMAIRE de la REGION GRAND EST

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DIAPORAMA ( automatisé )

les mobiliers et sculptures intérieures de

la collégiale Saint LEGER

leurs sculptures, leurs abords . . .

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Le GROUPE SCULPTE du Saint-SEPULCRE

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Des fragments, en pierre de Jaumont, comprennent une dalle en relief avec le corps du Christ mort et une dalle ayant constitué le devant du sépulcre . Exécutée entre 1430 et 1440, l'œuvre est classée monument historique ( au titre objet ) depuis le 24 Mars 1972 .

Le superbe CHRIST en CROIX

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Il s’agit d’une statue du Christ en croix, exécutée en bois polychrome, de très belle facture du XVII éme siècle . Pour ses qualités remarquable, elle a été aussi classée en 1972 .

Le MONUMENT FUNÉRAIRE

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Le monument funéraire d'un comte de Salm et de son épouse, datant du XVI éme siècle trône dans l’église . Il comporte une dalle rectangulaire ornée, sur les bords, d'une moulure, enrichie d'un décor de cannelures en méplat . Elle repose sur des piliers carrés à chapiteau sur des embases doriques . Deux gisants s’y côtoient ; un chevalier en armure et son épouse en costume de style Louis XII, leurs têtes reposant sur un coussin . Deux nourrissons, enveloppés de langes, placés chacun sur un coussin, se trouvent l'un dans une niche contiguë du mur, l'autre aux pieds des deux personnages, accompagnés d’un lionceau ( certains y voient un chien ) taillé grossièrement .

Un bénitier oblong , dont la cuve est découpée par des cannelures ovoïdes ( godrons ) peu saillantes, est visible à l'un des angles de la dalle . Ce tombeau provient de l'ancienne abbaye de Salival . Des malveillants ont amputés les mains des deux gisants . Ce monument imposant a été classé monument historique en 1972 .

L’ étonnant RELIQUAIRE du XIV éme siècle

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L'église possède un reliquaire en calcaire taillé, datant sans doute du début du XIV éme siècle .

Couvert d'un toit en bâtière ** surmonté en son centre d'un clocheton, celui-ci comporte une partie droite, cantonnée aux angles de pilastres à trois étages séparés par des moulures et surmontés de pyramides à crochets .

** BÂTIÈRE ( Une bâtière est un type de toit constitué de deux versants qui sont inclinés et forment les côtés d'un bât. Elle est posée entre deux murs ) .

Au centre des quatre faces s'ouvre une arcade, coiffée par un arc trilobé ( en forme de tréfle ) sous un gable ( forme triangulaire ) dont les rampants ( parties horizontales ), décorés de crochets, se réunissent en un fleuron ( en forme de fleurs ) .

Au milieu de la face antérieure du reliquaire, s’ouvre une porte grillagée en tiers-point ; elle est placée sous un galbe à crochets, terminé en fleuron et s'appuyant de part et d'autre sur un pinacle sommital .

Le même modèle de pinacle se retrouve aux quatre angles du reliquaire. De part et d'autre du portillon, deux scènes sculptées se situent chacune sous deux gables enveloppant une arcature trilobée . La face postérieure est de composition semblable.

Le reliquaire, dont manque plusieurs éléments est lui aussi classé en 1972 .

Les CLOCHES ( certaines pluri-centenaires )

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Comme tout visiteur curieux et passionné de patrimoine, nous aurions bien aimé les voir, mais sécurité oblige, c'est rarement possible et nous ne feront qu'en énumérer le nombre et le poids .La tour nord dite « tour Saint-Martin » abrite sept cloches . Qui selon la tradition millénaire se dénomment :

- Saint-Léger, ( pesant 1 650 kg ), sonne le « Ré bémol 3 », fondue en 1502 ;

- Joséphine-Françoise, ( pesant 1 100 kg ), sonne le « Mi bémol 3 », fondue en 1877 ;

- Pauline-Caroline, ( pesant 900 kg ), sonne le « Fa 3 », fondue en 1877 ;

- Saints-Anges-et-Archanges, ( pesant 500 kg ), sonne le « La bémol 3 », fondue en 2013 ;

- Saints-Martyrs, ( pesant 300 kg ), sonne le « Si bémol 3 », fondue en 2013 ;

- Saints-Pasteurs, ( pesant 200 kg ), sonne le « Do 4 », fondue en 2013

et enfin , la Cloche de l'Ermitage ( pesant 40 kg ), sonne le « Do 5 », fondue en 2013 .

Nous avons beaucoup apprécié la visite de ce magnifique sanctuaire , et apprécié le fait qu'il est dégagé des bâtiments environnants, ce qui permet la contemplation de toutes ses façades.

VISITEZ ce BEAU VILLAGE, c'est sur, nous y reviendrons . . .

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